Isolés à l'est du village, les vestiges du château de Briffoeil témoignent de l'ampleur de cet ensemble castral remarquable érigé à partir du 13e siècle, étendu au 16e et 17e siècles et puis progressivement abandonné avant d'être démoli à la fin du 19e siècle. Implantés au coeur de prairies dont les vallonnements révèlent les traces des parties disparues, ces vestiges possèdent aujourd'hui une réelle qualité paysagère alliée à une valeur archéologique et historique.Le château, mentionné en 1378, ainsi que la seigneurie ont appartenu à la famille d'Antoing avant de passer notamment aux Mérode, au 16e siècle, et aux Vilain de Gand, au 17e siècle. L'ensemble du site est connu entre autres par la carte du comte de Ferraris, levée dans le dernier tiers du 18e siècle.De l'ancienne enceinte en quadrilatère cerné d'eau et ponctué de cinq tours, ne subsiste que la tour de l'angle nord-est datant sans doute du 14e siècle. Reconstruite en 1477 selon certaines sources, elle est dressée en moellons de grès et de calcaire sur une base en glacis et compte encore quatre niveaux de baies originales. Le parement conserve également les traces de départ des courtines.A proximité, l'ancienne remise à voitures élevée au 17e siècle est construite en briques sur soubassement chanfreiné en moellons de calcaire équarris. Elle ne présente plus qu'une arcade complète, dessinée en anse de panier ourlé d'une double archivolte, le reste du bâtiment étant en ruine. Elle constituait l'extrémité de l'aile de dépendances, implantée en parallèle à celle du logis à l'intérieur de l'enceinte.La chapelle Saint-Georges, autrefois greffée à l'arrière de l'aile d'habitation, est attestée en 1636. Edifiée sur un plan hexagonal et coiffée d'un pavillon sous lanternon à bulbe d'ardoises de style Renaissance, elle est élevée en briques et calcaire sur un soubassement chanfreiné, gaînée de harpes d'angle et éclairée par des fenêtres de tradition gothique. Suite à la démolition de l'aile d'habitation, un petit porche néo-gothique a été rajouté en façade.Tout proche, un pilori du 16e ou 17e siècle conçu en calcaire et orné d'une tête de lion d'esprit Renaissance, se dresse face à un petit puits à base circulaire en pierre de taille surmonté d'une maçonnerie tardive sous appentis de tuiles.Enfin, constituant jadis une partie du corps d'entrée du château, un petit ensemble semi-clôturé du 17e ou 18e siècle et remanié au 19e siècle a été modifié en ferme avant d'être aménagé en habitation. Il se caractérise par deux corps de bâtiments en moellons de calcaire reliés par un portail cintré et couverts de toitures à pignons débordants.

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